« It does’nt matter height, if feet touch the sky ». La taille n’a pas d’importance si tes pieds touchent le ciel.

Voilà ce que dit Muggsy BOGUES – 10 ans de NBA dans les années 95 du bas de son 1,59 m. Il faut le voir contrer Pat Ewing – 2,13 M – pour y croire. Il a dû en braver des sarcasmes pour en arriver là ! Issu de la révolution industrielle, notre éducation est centrée sur la pensée de l’usine et sa vertu cardinale est la conformité ; pas la créativité, pas le caractère, pas l’épanouissement. Non : la conformité !
Un joueur de basket d’un mètre soixante n’est pas conforme. Hier, les biologistes étaient persuadés que les êtres vivants n’étaient que le produit de leurs gènes. Si l’on possédait le gène de l’obésité, celui de l’agressivité ou de la petite taille, c’était tant pis pour nous…

DISRUPTONS : « Apprenons l’épigénétique »

Haro sur le déterminisme ! L’obésité n’est génétique qu’à 2%…Tout le reste est environnemental…Einstein ne possédait pas plus de neurones que nous, mais ils étaient plus interconnectés. Et il pensait que la désobéissance – jouer au basket en étant petit – était une merveilleuse invention. C’était son libre arbitre.
Aujourd’hui, l’épigénétique – c’est la passerelle entre l’inné et l’acquis – nous montre que le comportement de Muggsy ; ce qu’il mange, l’exercice qu’il pratique, sa résistance au stress, le style de vie qu’il adopte vont inhiber ou activer les 25.000 tiroirs de ses gènes. Il n’a pas brusquement grandi, mais a travaillé sa détente pour la porter à plus d’un mètre trente quand les géants décollent d’à peine 30 centimètres.
L’intelligence de ce petit d’homme réside dans l’incertitude qu’il est capable de supporter.
Notre cabinet s’appuie sur la rage du rebelle, sa puissance d’imagination pour tordre le cou au déterminisme.
« Ce qui est aujourd’hui un paradoxe pour nous sera pour la postérité une vérité démontrée ». Denis Diderot.